Les pages facebook sont-elle en train de devenir des mini-sites corporate au détriment de l’aspect communautaire ?

Avec le FBML (Facebook Markup Language), il est possible sur une page facebook de créer de nouveaux onglets et des nouvelles pages qui peuvent afficher à peu près n’importe quoi : texte, liens, images, flash, vidéo, formulaires, applications,…
Leur utilisation de plus en plus fréquente est tout de même un tournant dans l’évolution des fonctionnalités des pages facebook.

Pourquoi ?
Car avec des onglets FBML, les pages facebook deviennent de véritables mini-sites internet.

Exemples avec starbucks http://www.facebook.com/Starbucks
ou SFR en France http://www.facebook.com/SFR

Le développement des pages FBML sur une page facebook transforme l’ergonomie des pages puisque elles engendrent une navigation par onglet, exactement comme sur un site internet.
Conséquence : le « mur », qui était auparavant la base d’une page facebook, est moins visible.

Ce phénomène est amplifié si la « landing page » est une page FBML plutôt que le mur.

Au passage, je ne vois pas l’utilité de créer et d’investir sur une « landing page » avec un beau visuel qui dit « cliquez sur j’aime ». Premièrement car les utilisateurs de facebook ne sont pas idiots, ils savent très bien cliquer sur « j’aime » s’ils souhaitent devenir fan, sans que l’on ai besoin de leur expliquer.
C’est un peu comme si sur une homepage de site web, on écrivait « cliquez sur les menus de navigation ».
Deuxièmement car si l’utilisateur arrive sur une landing page fbml, il aura tendance à moins aller sur le mur.

Or, le mur, contrairement aux onglets FBML, est l’élément de base de la communauté, puisque c’est là ou l’entreprise communique avec ses « fans ».

La première problématique est :
L’utilisation du fbml va t-elle affaiblir l’aspect communautaire des pages facebook ?

C’est fort possible, d’autant plus que les pages possèdent déjà beaucoup de lacunes pour faire véritablement de l’animation de communauté.
Voir mon post à ce sujet.

Paradoxalement, les pages facebook deviendraient alors des mini sites, plus institutionnels et moins communautaires sur une plateforme de réseau social.
Il est de toute manière clair que facebook a intérêt à ce que les entreprises développent du contenu sur leurs pages.

Autre problématique qui se dessine : est-ce que les pages facebook vont devenir le coeur de la stratégie web d’une marque, rôle aujourd’hui détenu par le site web corporate ?
Possible dans certains cas.

Un signe qui confirme bien cette tendance : l’affichage sur des publicités off-line de l’adresse facebook plutôt que du site web en signature.
Exemple : lors du match de foot France-Roumanie samedi dernier, adidas a affiché sur les panneaux publicitaires autour de la pelouse son adresse http://www.facebook.com/adidasfootball plutôt que www.adidas.com/com/football/

Il est de plus en plus fréquent de voir que certains petites entreprises, salles de concert, librairies n’ont pas de site web mais possèdent par contre une page facebook.
L’explication est assez facile : pas de coût de mise en œuvre et de réalisation, un aspect communautaire et de fidélisation qui n’est pas présent sur un site web « de base »,…Tels sont les arguments pour préférer une page facebook à un site web.

Même notre Président confirme cette tendance : cliquez sur http://www.sarkozy.fr
Comme vous le constatez, le nom de domaine ne dirige pas vers un site web mais…sur la page facebook de N. Sarkozy.

Alors les pages facebook cannibalisent-elles les sites web ?

Dans beaucoup de cas, les deux ont leur importance et sont complémentaires.

En fait, tout dépend de la stratégie web déployée par la marque.
Il faut juste avoir à l’esprit qu’une page facebook ne sera jamais une grande source de trafic vers le site web corporate et inversement, car les deux logiques sont totalement différentes.

C’est sans doute une des raisons qui explique que les sites corporate ont de manière générale moins d’audience qu’il y a quelques années.
Voir un article intéressant à ce sujet sur le blog Internet & Opinion.

En tout cas, si le nombre et l’audience des pages facebook venaient à prendre de l’ampleur, cela confirmerait l’hypothèse de Chris Anderson, rédacteur en chef du magazine Wired, qui a récemment annoncé « the web is dead ».
Voir mon article à ce sujet.

A suivre !

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