Que reste t-il de nos tweets après le tsunami de l’information ?

L’instantanéité sur laquelle repose les médias sociaux ne doit pas faire oublier le passé.

Lorsque nous communiquons sur les réseaux sociaux, nous sommes focalisés sur le présent et l’instantanéité.

Ce qui compte à priori, c’est d’informer le plus vite possible, si possible avant les autres.
Le timing est parfois plus important que le message.

La timeline de twitter semble parfois être une immense vague avançant inlassablement en emportant et détruisant sur son passage toutes les informations précédentes , les rendant obsololètes et dépassées quelques instants seulement après leur diffusion.

Mais que reste t-il une fois que l’inlassable vague de l’information a balayé nos derniers tweets ?
Ne reste t-il rien de ce que nous avons diffusé ou échangé ?

Après le passage de la vague, il ne reste rien de ce que nous avons diffusé, relayé, retweeté, rediffusé sans y ajouter du sens, sans y ajouter un peu de nous : un ressenti, une analyse, un commentaire.

Après le passage de la vague, il reste les informations que nous nous sommes appropriées, celles que nous avons commentées, que nous avons dit aimer ou ne pas aimer, et celles que nous avons créées…finalement tout ce que nous avons crée ou recrée.

Après le passage de la vague, il reste aussi et surtout les échanges que nous avons eu avec d’autres personnes, les liens que nous avons crées ou entretenus.

Les informations que vous avez créées ou auxquelles vous avez apporté du sens sont celles dont les personnes qui vous suivent sur twitter se souviendront : c’est votre histoire, celle que vous racontez.

Les échanges que vous avez eu avec des personnes constituent la relation qui vous unit à vos interlocuteurs : c’est l’histoire d’une relation que vous avez nouée.

Sur twitter, cette histoire est enfouie, rendue invisible par le flot perpétuel d’information.
Mais cette histoire existe : faites défiler les tweets que vous avez envoyés : ils sont le témoin de cette histoire, rescapés du tsunami de l’information.

En utilisant les réseaux sociaux, nous avons souvent tendance à nous focaliser sur le présent et le futur, en oubliant le passé. Il est bon parfois de se rappeler que, sur les réseaux sociaux, le passé existe.

Passé à la fois enfoui car balayé par le flot d’information, mais omniprésent car gravé, archivé et visible de tous.

Sur twitter, après le tsunami de l’information, il reste une histoire, celle que vous avez raconté, et des relations, celles que vous avez nouées.

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